lundi 14 septembre 2009

La culture: un métier d'avenir!


Une enquête inédite pilotée par le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) à la demande du ministère de la Culture bat en brèche quelques idées reçues sur la filière culturelle.

Alors que celle-ci est depuis longtemps considérée par ses détracteurs comme une « voie de garage », cette enquête menée sur un échantillon de diplômés des cent vingt écoles placées sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication révèle a contrario le caractère professionnalisant de ces formations.

Délivrant un diplôme de niveau minium bac + 3, ces écoles supérieures – les formations universitaires ne font pas partie du champ d’étude –, formant aux métiers de l’architecture, des arts plastiques, du spectacle ou des musées et du patrimoine, présentent un très bon taux d’insertion professionnelle. Portant sur les diplômés de l’année 2004, soit un effectif d’environ 5 500 personnes (50 % en arts plastiques, 27 % en architecture, 18 % pour la filière spectacle et 5 % pour le secteur patrimoine et musées), l’étude révèle que 90 % des diplômés obtiennent leur premier emploi en moins d’un an, et que seuls 6 % n’ont pas travaillé au cours des trois années suivant l’obtention de leur diplôme. Ce taux varie néanmoins en fonction des filières : 98 % des diplômés en architecture ont un accès rapide à l’emploi contre 84 % en arts plastiques. Grande mobilitéPar ailleurs, trois ans après l’obtention du diplôme, 81 % des diplômés de la culture ont encore un emploi, contre 77 % pour l’ensemble des diplômés de 2004, toutes filières confondues.

Et cette insertion ne s’est pas faite au détriment de leur spécialisation : quatre diplômés sur cinq travaillent dans leur domaine, tendance qui se confirme trois ans après l’obtention du diplôme (85 %), facteur important pour la pérennité de l’emploi. Globalement, 61 % des diplômés de la culture ont eu un accès rapide à l’emploi (58 % pour l’ensemble de la génération 2004). Étonnamment, et malgré l’importance du recours à l’intermittence dans le domaine du spectacle, les contrats à durée déterminée sont également moins répandus que dans les autres filières (55 % signent un CDD lors de leur premier emploi contre 69 % pour l’ensemble des diplômés 2004). Le régime d’indépendant concerne 16 % d’entre eux. Seul bémol, l’emploi à temps partiel y est plus répandu – à l’exception des métiers de l’architecture –, le régime de l’intermittence dans le spectacle expliquant principalement là encore cette différence, même si le secteur du patrimoine et des musées est également grand pourvoyeur de temps partiels. En matière de rémunération, les diplômés de la culture ne sont pas plus mal lotis, le salaire médian mensuel étant plus élevé de 100 euros que pour l’ensemble de la génération 2004, soit 1 450 euros de revenu moyen pour le premier emploi. La mobilité de ces professionnels demeure toutefois une donnée majeure, nombreux étant ceux qui se déclarent à la recherche d’un nouvel emploi.

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