mercredi 30 septembre 2009

A 2, c'est mieux

Voici une très jolie campagne d'affichage réalisée par l'agence Cray Amsterdam pour la lutte contre le cancer du sein.

Iceman à la rescousse de WWF

1000 scuptures de glace en forme de silhouettes humaines réalisées par l'artiste Nele Azevedo ont été disposées sur les marches du music hall du parc de Gendarmenmarkt à Berlin. Cette initiative du German Worl Wide Fund for Nature (WWF) visait à mettre en lumière le changement climatique que subit la région arctique.

Une commission pour protéger le patrimoine

Le ministère de la Culture et de la communication a annoncé la création d’une commission de réflexion, de concertation et de proposition relative aux zones de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (Z.P.P.A.U.P.) ». Cette commission, installée le 28 septembre, aura pour tâche de réfléchir sur les missions des ZPPAUP et de permettre une « collaboration plus étroite et plus équilibrée entre l’Etat et les acteurs locaux », selon les termes du communiqué du Ministère.
La commission est composée de 3 sénateurs, 3 députés, et de représentants des maires de France, de l’Ordre des architectes, des Architectes des Bâtiments de France, de deux architectes-conseils, de représentants d’associations de défense du patrimoine et d’un représentant du ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer.

L’objectif est de rendre les conclusions de la commission dans le courant du mois de novembre 2009, afin que ses préconisations soient prises en compte dans le projet de loi du Grenelle II.

Jeff Koons s'invente commissaire d'exposition

Jeff Koons devant un tableau de la collection Joannou.Photo: EFE/Andy Rain. www.artdaily.org

Jeff Koons va être le commissaire de l'exposition de la collection de Dakis Joannou à New York.
En février 2010, l’exposition prendra place au New Museum of Contemporary Art, un musée d’art de New York situé dans le quartier de Soho. La collection Joannou est exposée à la Fondation Deste à Athènes depuis les années 80. Pour montrer ses plus belles pièces, l’industriel grec a choisi un ami de longue date. En effet, Koons et Joannou se connaissent depuis plusieurs années, et les œuvres de l’artiste sont bien représentées dans la collection grecque, aux côtés de celles d’artistes comme Maurizio Cattelan, Urs Fischer, Robert Gober ou Chris Ofili.

L’exposition occupera la totalité du New Museum, dans le cadre d’une série intitulée « Le Musée imaginaire » qui invite les collections privées d’art contemporain rarement montrées au grand public. C’est l’occasion pour Dakis Joannou de présenter pour la première fois sa collection outre-atlantique.

vendredi 25 septembre 2009

VersaillesLab


Du 7 au 31 octobre 2009, le Château de Versailles s’associe à Orange pour lancer son application iPhone expérimentale, qui ne sera disponible que sur un appareil prêté à l’entrée du Château.
Un des points forts de l’application présentée dans les jardins de Versailles est la géo-localisation du visiteur. En effet, son positionnement s’affiche sur l’écran de l’iPhone. L’application permet également d’avoir accès à des contenus qui sont eux-mêmes géolocalisés. Ainsi, le visiteur obtient des informations en lien direct avec sa localisation dans les jardins.
La technologie de la réalité augmentée est également sollicitée et associée dans cette application. L’écran de l’iPhone devient en quelque sorte une fenêtre magique, au travers de laquelle apparaissent des informations qui se superposent à l’image du réel et avec lesquelles le visiteur va pouvoir interagir.
Sur place, deux modes d’usage peuvent être expérimentés par les visiteurs. Une première version de l’application permet d’accéder aux contenus de manière classique en parcourant une simple liste thématique. Une seconde version, plus intuitive est également développée et le visiteur peut se laisser guider à travers les jardins selon un parcours étudié au long duquel les médias seront présentés en fonction de sa position.
Enfin, afin d’éviter que le visiteur reste les yeux rivés sur son iPhone, une vibration l’informe qu’il passe devant un lieu commenté dans l’application.
L’expérimentation englobe également
les oeuvres de Xavier Veilhan dont l’exposition se déroule du 13 septembre au 13 décembre dans les jardins du Château.
Grâce à l’application, le visiteur peut prendre des photos et enregistrer ses propres commentaires. Il peut par la suite retrouver ses contenus sur un site dédié. Il pourra non seulement découvrir les « traces » visuelles et sonores de sa visite, mais aussi un graphique lui permettant de visualiser son chemin original.
L’objectif est de proposer en téléchargement une application pour tous les téléphones mobiles adaptés. Cette application définitive pourrait voir le jour au cours du premier semestre 2010, toujours en partenariat avec Orange.
Pour plus d'infos: ici

lundi 21 septembre 2009

Pire que le Vatican: l'Unesco


Le conseil exécutif de l'Unesco élit en ce moment le directeur de l'organisation. Mais au troisième tour du scrutin, il n'y a toujours pas de vainqueur. Cependant la candidate autrichienne s'est désistée samedi.
Le vote semblait joué d'avance avant le premier tour de l'élection du nouveau directeur général de l'Unesco, jeudi 17 septembre. Mais après le troisième tour du samedi 19 septembre, l'issue ne semble plus tout à fait certaine.

Le ministre de la culture égyptien Farouk Hosni partait favori grâce à l'appui de plusieurs pays, dont la France. Mais la polémique a enflé autour de celui-ci depuis quelques mois. En effet, le ministre égyptien est décrit par des organisations juives et de nombreux intellectuels comme ayant des positions antisémites et anti-israéliennes, depuis que Farouk Hosni aurait déclaré en 2008 vouloir « brûler » tout livre israélien sur le sol égyptien. Il a affirmé par la suite que ses propos avaient été sortis de leur contexte.

Son adversaire le plus sérieux était jusqu'à présent l'autrichienne Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux relations extérieures. Elle est arrivée à chaque tour du scrutin seconde derrière Farouk Hosni. Mais la candidate autrichienne s'est retirée samedi 20 septembre du vote. "Les conditions ne lui paraissent pas réunies (...) pour qu'elle maintienne sa candidature", indique un communiqué de l'ambassade d'Autriche. Selon l'AFP, Mme Ferrero-Waldner, 61 ans, appelle "au plein respect des valeurs morales et des idéaux de l'Unesco qui sont l'enjeu véritable de cette élection".

Les regards sont maintenant tournés vers l'équatorienne Ivonne Baki, ancienne ambassadrice de l’Equateur à Washington, qui détient peut-être la clé du scrutin. Arrivée quatrième du dernier vote samedi, ses voix pourraient faire pencher la balance entre Farouk Hosni et la bulgare Irina Bokova, ambassadrice de la Bulgarie en France et principale rivale du ministre égyptien.

Les 58 membres du Conseil exécutif de l'Unesco élisent le directeur général lors d'un scrutin secret. Le successeur du japonais Koïchiro Matsuura (directeur de l'Unesco depuis 1999) devrait être élu lundi lors d'un quatrième tour. Si aucune majorité absolue ne ressort de ce vote, un cinquième et dernier tour sera organisé entre les deux seuls candidats en tête.

Si Farouk Hosni est élu, il deviendrait le premier directeur de l'Unesco issu d'un pays nord-africain.

vendredi 18 septembre 2009

Le musée Jacquemart-André sur iPhone

Le musée Jacquemart-André propose depuis quelques expositions le téléchargement de l’audioguide de l’exposition sur la collection Brukenthal au format mp3 dans son intégralité ou en détaillant chacune des oeuvres commentées.
Le musée propose aussi d’accéder au contenu audio directement sur son iPhone. L’application téléchargeable gratuitement sur le site de l’exposition ou sur la plateforme iTune offre la possibilité de découvrir ces contenus audios agrémentés de la photographie de l’oeuvre commentée.

Les collections de 9 musées anglais en ligne

Webquests est le nouveau service de mise à disposition des collections et surtout d’apprentissage en ligne par 9 musées anglais : la Tate, la National Gallery, le British Museum, le V&A museum, la Wallace Collection, le Natural History Museum, la National Portrait Gallery, l’Imperial War Museum et le Royal Armouries.
Résultant du projet The National Museums Online Learning Project (NMOLP) du gouvernement britannique, ce service permet la visite en ligne des collections de chacun des musée et propose de découvrir des détails des oeuvres, des détails biographique tout en proposant questions ludiques.
Lancé par le V&A, le site comprend pour le moment plus de 100 leçons en ligne et des parcours de visite à faire en groupe et à télécharger en ligne. Les parcours de visite sont personnalisables afin que le parcours suive le programme du guide.

La Chine, pour l'investissement privé dans la culture

Le ministre de la culture chinois Cai Wu a déclaré le 14 septembre dans un discours vouloir ouvrir le secteur culturel chinois aux investissements privés. Selon l’agence Xinhua News, Cai Wu a ajouté qu’« à l’exception de quelques entreprises, le secteur culturel sera également ouvert aux investisseurs étrangers », sans toutefois donner de détails sur ces « quelques entreprises » frappées d’interdiction. La Chine espère ainsi restructurer les entreprises culturelles publiques et en faire des entreprises « de libre-marché et viables économiquement ».
La déclaration du ministre de la culture intervient alors que le débat sur la censure chinoise bat son plein. Le 3 septembre, Cai Wu avait déclaré que toute vidéo ou musique étrangère devait passer par la censure avant d’être mise en ligne sur Internet.

mardi 15 septembre 2009

Orange RockCorps: 4 heures de bénévolat = 1 place de concert!


Orange lance une initiative pour le moins intéressante. Le nom du projet est Orange RockCorps et se targue de la tagline "Tu donnes, tu reçois !". Le principe est simple, n'importe qui peut travailler pendant 4h pour une association en échange d'une place pour un concert au Zénith de Paris le 02 octobre prochain. Aucune place ne sera mise en vente et seuls ceux qui auront participé à l'aventure caritative pourront assister au show.

Titien version high-tech

Une installation multimédia autour de La Vierge au lapin de Titien est présentée dans les collections permanentes au Musée du Louvre. Issus du projet Louvre – DNP Museum Lab, ces dispositifs multimédia donnent des clés de lecture de l’œuvre par le biais d’une analyse plastique et iconographique commentée par Jean Habert, conservateur général au département des Peintures. Ces dispositifs proposent aux visiteurs de découvrir l’œuvre par le détail et par l’immersion dans sa composition.
Le multimédia réalisé invite les visiteurs à la contemplation du chef-d’œuvre qu’est La Vierge au lapin, situé au centre de l’installation. Fruit de la collaboration entre le musée du Louvre et Dai Nippon Printing (DNP), le projet Louvre - DNP Museum Lab (Tokyo, Japon) se propose d'explorer de nouveaux modes d'approche des œuvres d’art, notamment grâce à l'apport d'outils multimédias.
Des dispositifs visuels et sonores plongent le visiteur dans l'atmosphère de l'époque pour mieux pénétrer l'oeuvre elle-même. Le système utilise les étiquettes RFID actives pour identifier la position du visiteur. Aucune manipulation n'est nécessaire: il suffit au visiteur de s'approcher d'un dispositif pour recevoir les informations correspondantes.
Le dispositif comprend plusieurs étapes. Dans un premier temps, sur un très grand écran, Jean Habert propose une étude approfondie de l'oeuvre et pointe du doigt nombre de détails. Il met aussi au jour la composition et dessine des tracés.

Le visiteur est ensuite invité à manipuler lui-même certains des outils du dispositif.

Dans un deuxième temps, le visiteur se retrouve au centre d'une projection du tableau en trois dimensions et rentre dans la réalité virtuelle de l'oeuvre. Grâce à des commandes au sol, il avance dans le paysage du tableau et circule autour des éléments qui le composent.

Enfin, dans la salle du Cinéma Digital 4K, le visiteur découvre la face cachée du tableau grâce à un reportage du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, qui présente des radiographies et autres images scientifiques qui permettent de déceler dans le tableau ce que l'oeil nu n'y voit pas.

Eric de Chassey prend la tête de la Villa Médicis

Sur la proposition de Frédéric Mitterrand, Nicolas Sarkozy a désigné l’historien de l’art et commissaire d’expositions Eric de Chassey pour occuper l’ancien poste de l’actuel ministre de la Culture à la direction de la Villa Médicis. Professeur spécialiste de l’art contemporain, auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’art du XXe siècle, Eric de Chassey devrait poursuivre la politique d’ouverture de la Villa Médicis.

lundi 14 septembre 2009

Quelques publicités LEGO pour retomber en enfance...























Le Louvre sur Youtube et Dailymotion

Le Louvre lance cette semaine sa chaîne musée sur les sites Dailymotion et Youtube.
Les internautes peuvent ainsi découvrir les Films du Louvre, classés selon 6 playlists différentes : Création, Jeunesse, Civilisations, Collections, Histoire des Arts, Palais et Musée. Les vidéos présentent aussi bien les coulisses du musée du Louvre que le tournage du Film Visage réalisé dans les lieux de l’institution ou encore des interviews de professionnels. Une vidéo star est également mise en avant sur la page d’accueil du site.
Les internautes peuvent participer en laissant des commentaires sur les vidéos ou en les notant. Ils peuvent également partager ces vidéos et les poster sur d’autres réseaux sociaux.

La chaine Dailymotion du Louvre a aussi rejoint le groupe CULTURES TV qui fédère maintenant 27 musées et institutions et propose plus de 150 séquences vidéos.

Abu Dhabi Art

La capitale des Emirats arabes unis accueillera une nouvelle foire internationale d’art contemporain et design intitulée Abu Dhabi Art. La première édition aura lieu en novembre 2009.
Malgré l’annulation d’ArtParis Abu Dhabi, Abu Dhabi ne reste pas sans foire internationale d’art contemporain. La Société de Développement et Investissement Touristique (TDIC) et l’Autorité d’Abu Dhabi pour la Culture et l’Héritage (Adach) ont annoncé le 8 juillet la création d’Abu Dhabi Art, dont la première édition se déroulera entre le 19 et le 22 novembre 2009.
Avec le mécénat du Cheik Mohammed ben Zayed Al Nahyan, prince héritier d’Abu Dhabi, l’édition inaugurale d’Abu Dhabi Art comportera des performances multimedia, des expositions, des conférences et des événements gala dans le luxueux hôtel Emirates Palace.Le nombre d’expositions et de galeries n’a pas été divulgué, mais d’autres pays du Moyen Orient, d’Europe, d’Asie et des Etats-Unis devront participer. Selon le journal Eye of Dubai, Abu Dhabi Art veut également apporter son soutien aux artistes arabes.« Il y a plusieurs galeries à Dubai qui exposent et font la promotion régulièrement d’événements alors qu’à Abu Dhabi l’attention se concentre plutôt sur les musées. Avoir une foire d’art consacré à l’art local ainsi qu’à l’art international est très important parce qu’elle apportera un bon équilibre », a affirmé au journal The National Tarane Khan, de la galerie Third Line à Dubai.

La wish list de Pierre Bergé

Pierre Bergé a fait appel à Li Edelkoort, ancienne directrice de la Design Academy d'Eindhoven et depuis peu directrice du Design Huijs, pour imaginer le catalogue rêvé d'une vente design : la "whish list" d'Edelkoort sera mise aux enchères le 13 septembre prochain par l'étude Pierre Bergé & associés, à Bruxelles. Fauteuil-crâne et pouf-cerveau, lampe en bouse de vache, tradition réinterprétée et visions futuristes pour des pièces intemporelles, sobres ou insolites... Un must absolu pour les collectionneurs avisés, et un événement en soi pour tous les amateurs de design contemporain.

La BNF googlisée


C’était un des grands bastions de résistance aux velléités quasi hégémoniques de Google dans le domaine du livre. Et il est peut-être sur le point de céder. La Bibliothèque nationale de France (BNF) serait sur le point de signer un accord avec le géant du Web pour la numérisation de sa collection.

Une grande victoire pour Google quand on se souvient de la virulence avec laquelle, en 2005, Jean-Noël Jeanneney, alors président de la BNF, avait combattu la firme américaine. Dans une tribune publiée par le Monde (« Quand Google défie l’Europe »), puis dans un essai du même nom, il avait pris une position sans ambiguïté : il fallait numériser, mais sans se compromettre avec Google.
C’est Denis Bruckmann qui a allumé la mèche dans le quotidien économique. Le directeur adjoint et directeur des collections de la BNF y affirme : « Nos négociations avec Google pourraient aboutir d’ici à quelques mois. » Avançant comme principale justification le caractère coûteux du processus : « Pour numériser les fonds de la IIIe République, il nous faudrait entre 50 et 80 millions d’euros. » Et le Centre national du livre ne finance la numérisation qu’à hauteur de 5 millions d’euros par an. En face, Google le fait gracieusement, en contrepartie de l’exclusivité de l’indexation sur le Net pour la recherche.

Au ministère de la Culture, l’article a un peu de mal à passer. A tel point que Frédéric Mitterrand s’est senti obligé de diffuser un communiqué à propos de « sa volonté d’inscrire la numérisation du patrimoine culturel de l’Etat dans une stratégie globale ». Sans évoquer ni la BNF ni, évidemment, Google. Mais en rappelant son attachement aux droits d’auteur. Car c’est un des points un peu explosifs de l’affaire. En effet, si discussions il y a, elles ont lieu au moment où Google tente de se dépêtrer d’une situation conflictuelle avec les éditeurs américains. Ces derniers n’ont pas apprécié que le moteur de recherche s’amuse à numériser des ouvrages protégés par le droit d’auteur (sans pour autant les mettre à disposition du public). Un accord a été trouvé, mais un tribunal doit encore statuer sur sa validité.
Ce que révèle l’affaire, c’est avant tout l’importance des contraintes économiques sur les projets de numérisation du patrimoine. Que ce soit pour le livre ou pour l’audiovisuel, géré par l’INA, numériser, stocker et rendre accessible coûte très cher, mais reste indispensable pour la conservation et l’accès du public.

La culture: un métier d'avenir!


Une enquête inédite pilotée par le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) à la demande du ministère de la Culture bat en brèche quelques idées reçues sur la filière culturelle.

Alors que celle-ci est depuis longtemps considérée par ses détracteurs comme une « voie de garage », cette enquête menée sur un échantillon de diplômés des cent vingt écoles placées sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication révèle a contrario le caractère professionnalisant de ces formations.

Délivrant un diplôme de niveau minium bac + 3, ces écoles supérieures – les formations universitaires ne font pas partie du champ d’étude –, formant aux métiers de l’architecture, des arts plastiques, du spectacle ou des musées et du patrimoine, présentent un très bon taux d’insertion professionnelle. Portant sur les diplômés de l’année 2004, soit un effectif d’environ 5 500 personnes (50 % en arts plastiques, 27 % en architecture, 18 % pour la filière spectacle et 5 % pour le secteur patrimoine et musées), l’étude révèle que 90 % des diplômés obtiennent leur premier emploi en moins d’un an, et que seuls 6 % n’ont pas travaillé au cours des trois années suivant l’obtention de leur diplôme. Ce taux varie néanmoins en fonction des filières : 98 % des diplômés en architecture ont un accès rapide à l’emploi contre 84 % en arts plastiques. Grande mobilitéPar ailleurs, trois ans après l’obtention du diplôme, 81 % des diplômés de la culture ont encore un emploi, contre 77 % pour l’ensemble des diplômés de 2004, toutes filières confondues.

Et cette insertion ne s’est pas faite au détriment de leur spécialisation : quatre diplômés sur cinq travaillent dans leur domaine, tendance qui se confirme trois ans après l’obtention du diplôme (85 %), facteur important pour la pérennité de l’emploi. Globalement, 61 % des diplômés de la culture ont eu un accès rapide à l’emploi (58 % pour l’ensemble de la génération 2004). Étonnamment, et malgré l’importance du recours à l’intermittence dans le domaine du spectacle, les contrats à durée déterminée sont également moins répandus que dans les autres filières (55 % signent un CDD lors de leur premier emploi contre 69 % pour l’ensemble des diplômés 2004). Le régime d’indépendant concerne 16 % d’entre eux. Seul bémol, l’emploi à temps partiel y est plus répandu – à l’exception des métiers de l’architecture –, le régime de l’intermittence dans le spectacle expliquant principalement là encore cette différence, même si le secteur du patrimoine et des musées est également grand pourvoyeur de temps partiels. En matière de rémunération, les diplômés de la culture ne sont pas plus mal lotis, le salaire médian mensuel étant plus élevé de 100 euros que pour l’ensemble de la génération 2004, soit 1 450 euros de revenu moyen pour le premier emploi. La mobilité de ces professionnels demeure toutefois une donnée majeure, nombreux étant ceux qui se déclarent à la recherche d’un nouvel emploi.

La chapelle Sixtine: temple de l'art


Le Pape Benoît XVI a invité des artistes du monde entier le 21 novembre à la Chapelle Sixtine, pour « renouer les liens entre culture et religion ».
L’invitation a été lancée auprès de 500 artistes, peintres, sculpteurs, architectes, écrivains, musiciens, chanteurs et personnalités du monde du spectacle. Le Pape recevra les invités dans la Chapelle Sixtine, pour « reprendre le dialogue avec l’Eglise » a affirmé à la presse le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture. Le choix de la Chapelle Sixtine n’est pas anodin : 45 ans auparavant, le Pape Paul VI avait invité dans ce lieu les artistes et leur avait demandé pardon pour la façon dont l’Eglise les avait traités par le passé. Selon l’AFP, les artistes français Daniel Buren, Christian Boltanski et Louise Bourgeois seront présents le 21 novembre 2009 au Vatican.

National Endowment for the Arts: Yes they can...


Le sénateur républicain du Texas demande au président Obama de sauvegarder l’indépendance politique de la communauté des arts américains.
Selon le sénateur John Cornyn du Texas, le NEA (National Endowment for the Arts) recruterait des artistes chargés de promouvoir l’administration Obama. Il a écrit le 9 septembre une
lettre ouverte au Président pour l’avertir de cet état de fait.

Le NEA est une agence fédérale indépendante chargée de soutenir et aider financièrement la création américaine, créée en 1965 par le président Johnson. Les soupçons du sénateur se fondent sur le fait que le NEA s’est allié en août 2009 avec la Maison Blanche (via l’« Office of Public Engagement ») pour constituer des listes d’artistes à contacter et les inviter à participer à la réforme du président « United We Serve » lors d’une conférence. Pour le sénateur Cornyn, il ne s’agit absolument pas de la mission première du NEA, qui est d’accorder des subventions fédérales à des organisations artistiques à but non-lucratif. Selon lui, le NEA a clairement soutenu l’agenda politique du président américain.

Selon le Los Angeles Times, le NEA a publié un communiqué dans lequel l’agence explique avoir pris part à la conférence « pour aider les organisations artistiques à s’informer sur les subventions possibles dans le cadre de la réforme présidentielle » .Dans sa lettre, le Sénateur John Cornyn appelle à une audience devant le Congrès américain pour faire la lumière sur cette affaire.

Des nouvelles du Conseil de la Création


Le Conseil de la Création Artistique, dirigé par Marin Karmitz, a présenté jeudi 10 septembre, 10 projets transversaux qui se veulent des expérimentations.
7 mois après sa création, le Conseil pour la Création artistique, dirigé par le cinéaste et homme d’affaire Marin Karmitz, vient de rendre public ses premiers projets, étroitement encadré par Frédéric Mitterrand. Il faut d’ailleurs plutôt parler d’expérimentation, selon la terminologie de Marin Karmitz, qui insiste sur le rôle de « laboratoire », de « boite à outils » du Conseil.

Les 10 projets partagent tous une problématique chère au fondateur des cinémas MK2 : la transversalité. Transversalité des disciplines, transversalité des territoires, transversalité des catégories sociales. Le Conseil prend acte du mélange en cours des pratiques artistiques qu’il veut accompagner. Il veut aussi donner accès à la culture à des régions qui en sont souvent privées, en priorité banlieue parisienne et zone rurale, et corollaire de cela il veut favoriser la mixité sociale.

Les 10 projets sont dans un état plus ou moins avancés. Deux ont été mis en avant par leur « porteur » lors de la conférence de presse. Le premier est une grande manifestation prévue à l’été 2010, au cours de laquelle des jeunes seront invités à investir et détourner artistiquement des lieux patrimoniaux : usines, gares, châteaux. Le second s’inspire d’une expérience réussie au Venezuela et consiste à former des jeunes à la musique et constituer des orchestres.

Dans le domaine plus spécifique des arts plastiques, le Conseil s’appuie surtout un existant qu’il veut valoriser. Ainsi il soutient le projet de structure mobile d’exposition du Beaubourg. Il veut aussi mettre en réseau toutes les grandes institutions culturelles du cœur de Paris, du Grand Palais à la Colline de Chaillot pour « redonner à Paris, son rang de capitale de l’art ». Enfin il veut inciter les musées à développer leurs sites internet.

Les projets paraissent ambitieux et généreux mais risquent de s’étioler en phase opérationnelle. La multiplicité des intervenants est évidemment un handicap dans cet exercice. Marin Karmitz en est bien conscient, et a cherché à obtenir le soutien de différents ministères, mais également des villes concernées même si elles sont dans l’opposition : Paris, et la Plaine Saint-Denis en particulier. Pour l’instant les élus de ces collectivités se sont déclarés favorables mais attentifs aux moyens. Des moyens qui paraissent faibles. Le budget n’est que de 10 millions d’euros, mais avec la volonté d’en lever 20 autres auprès des collectivités ou entreprises. Signe de la précarité du Conseil, on ne sait toujours pas qui va payer les 10 millions d’euros du budget « certainement pas le ministère de la culture ».

jeudi 3 septembre 2009

Pop-up galleries à Londres

Plusieurs galeries éphémères et temporaires s’ouvrent à Londres dans des quartiers prestigieux en lieu et place de bureaux et commerces inoccupés.
Le phénomène des « pop-up galleries » (en référence à la vitesse et l’éphémère de ces lieux ) gagne les quartiers huppés de Londres. A l’image des Queen’s Elm Artists, un collectif d’artistes non représentés qui occupent désormais une adresse prestigieuse sur Fulham Road dans le quartier de Chelsea. Le propriétaire des lieux ne trouvant pas de locataire, a permis gratuitement à ces artistes d’investir le large espace en transformant l’ancienne boutique huppée en galerie temporaire. Chacun y trouve son compte : le propriétaire évite que les lieux inoccupés soient livrés au vandalisme, et les artistes peuvent montrer leurs œuvres dans un endroit qui leur aurait été inaccessible sans cette aubaine.

Le gouvernement britannique soutient cette idée en allouant des fonds importants (au total 3,5 millions de livres sterling, soit 4 millions d’euros) pour l’installation d’artistes et d’activités artistiques dans des lieux laissés vacants.

Selon le New York Times, des galeristes bien installés sont également tentés par cette solution. C’est un moyen économique d’ouvrir des succursales bien situées, dans les quartiers de Belgravia ou de Mayfair. Mais ces accords sont souvent établis à très court terme (moins de six mois), et ne sont pas toujours suivis de ventes. Les visiteurs achètent rarement. Lors de leur première exposition collective, les Queen’s Elm Artists n’ont en effet vendu que dix de leurs œuvres, sur un total de soixante-dix.

mercredi 2 septembre 2009

Elitiste l'opéra?

Le Royal Opéra House 2 va à l’encontre de ce préjugé et utilise le réseau social Twitter comme source d’inspiration pour créer un nouvel opéra.
Les internautes peuvent ainsi apporter leur contribution, limitée à 140 caractères, qui sera reprise par les professionnels de l’art lyrique pour en faire livret. A l'heure actuelle, deux actes sont terminés et ce sont deux chanteurs, un baryton et une soprano, qui interpréteront les meilleurs morceaux de cet “opéra citoyen”.
Cette initiative surprenante mais très originale a pour objectifs de toucher un public plus vaste mais également plus jeune. Cette expérimentation s’inscrit dans la logique impulsée par Tony Hall arrivé à la direction en 2001, qui a passé un accord avec le tabloïd The Sun, le journal populaire par excellence, pour offrir à ses lecteurs des billets à prix réduit.