mercredi 26 mai 2010

La réalité augmentée: solution pour le patrimoine fragile?

Le JT Getty Museum profite de la réinstallation de certaines de ses galeries pour donner un coup de projecteur -numérique- sur l’un des objets majeurs de sa collection : le “Kabinettschrank” de Augsburg (Autriche), datant du 17ème siècle. L’objet est si précieux et fragile que le public ne peut évidemment pas le toucher, encore moins le manipuler.

Les équipes du musée ont voulu contourner cet obstacle grace à une double innovation numérique :
. un
module interactif en ligne et proposé sur des bornes in-situ (sur des écrans tactiles) permet d’en découvrir les moindres recoins et détails en haute définition et d’en ouvrir les tiroirs
. une
simulation 3D “flottante” du cabinet utilisant la technologie de réalité augmentée et qui permet aux intrenautes de visualiser l’objet et de le manipuler à distance et en 3D.

Selon Eris Coburn, patron du départment information et acces du Musée “c’est la première fois que la réalité augmentée est pleinement et de manière permanente utilisée en ligne dans un contexte muséeal”. Voir la démonstration en vidéo.
Une innovation qui pourrait inspirer nos musées historiques français.
Communiqué de presse du Getty Museum
Lire aussi
l’article du Los Angeles Times


vendredi 21 mai 2010

"Pay as you go", une nouvelle façon de faire payer l'entrée dans les musées

Deux économistes de l’Université de Zurich proposent une nouvelle tarification pour les musées : le paiement d’un billet à la sortie de la visite en fonction du temps passé.
Intitulée « Pay As You Go : A New Proposal for Museum Pricing », l’article de deux économistes suisses – Bruno S. Frey et Lasse Steiner – de l’Institute for Empirical Research in Economics de l’Université de Zurich présente un nouveau système de tarification pour les musées : le règlement d’un ticket à la sortie du musée.

Après une étude des divers systèmes de tarification appliqués par les musées, entrée payante ou libre, carte d’abonnement …, de leurs avantages et inconvénients, l’article propose une nouvelle approche, celle d’un prix de sortie basée sur le temps de visite réel.Le principe est simple : plus le visiteur passe de temps dans le musée, plus le prix de la visite sera élevé, une sorte « d’art à la minute ». Le prix d’une visite au musée serait comparable à laisser sa voiture dans un parking et payer à la sortie.

L’article préconise d’afficher les tarifs à l’entrée pour que le visiteur puisse prendre ses dispositions et évaluer la durée de sa visite. Par exemple 10 euros pour une heure de visite, 15 euros pour une heure et demi et ainsi de suite. Les tarifs peuvent aussi être calculés à la minute. Autre solution : des tarifs dégressifs en fonction du nombre de minutes passées dans le musée. Plus la visite est longue, plus les tarifs sont avantageux.Et tous les cas de figure sont envisagés. L’article suggère ainsi de proposer des tarifs horaires plus souples pour les personnes âgées ou sans emploi, à l’inverse des touristes qui eux, seront soumis à une grille plus élevée !

Selon l’article, ce dispositif présente un grand avantage qui est de mieux prendre en compte la satisfaction des visiteurs dans les études qualitatives menées par les responsables des musées auprès du public – ou plutôt des publics. Par ailleurs, les économistes considèrent que de cette manière, le visiteur déçu qui s’est empressé de parcourir les galeries du musée se sentira moins « lésé ». Il aura payé pour ce qu’il a vu.Une variante du système peut être mise en place : un système de remboursement à la fin de la visite ! Dans ce cas, les visiteurs achètent leurs billets à l’entrée et s’ils restent moins d’un certain laps de temps, ils sont remboursés au prorata du temps de leur visite.


mercredi 19 mai 2010

La bibliothèque du Congrès américain fait tweet!

La bibliothèque du Congrès américain, dépositaire de tous les titres de l’édition traditionnelle américaine, a annoncé qu’elle accueillerait et conserverait les milliards de messages postés sur Twitter depuis son lancement en mars 2006.

Avec 50 millions de gazouillis par jour, le travail d’archives s’avère impressionnant. La bibliothèque du Congrès avait déjà commencé à archiver ces données depuis 2000 en commençant par garder la trace de site de campagnes électorales.
On peut se questionner sur la mise à disposition au public de toutes ces données. Crtains tweets historiques seront bien sûr conservés, voire mis en avant, tels que le tout premier tweet posté par l’un des cofondateurs du site ou encore celui de Barack Obama annonçant son élection à la présidence des Etats Unis en 2008.

La bibliothèque du Congrès n’est donc pas pas seulement un lieu de conservation des livres traditionnels mais veut également devenir un leader mondial de la numérisation.
Une nouvelle étape dans l’implication numérique des institutions culturelles et le rôle qu’elles vont devoir jouer dans la préservation du patrimoine immatériel développées par le web et les technologies numériques.

Mauvais temps pour la culture à New York

Le maire de New York, Michael R. Bloomberg vient d’annoncer une réduction substantielle et sans précédent du budget alloué à l’art et aux bibliothèques pour l’exercice 2011.

D’un montant total de 63 milliards de dollars (environ 51 milliards d’euros), le budget pour l’exercice 2011 représente une compression de 31% des allocations pour les institutions artistiques et de 25% pour les bibliothèques de New York. Une réduction considérable qui concerne un certain nombre d’organisme y compris des sites majeurs tels que le Museum of Modern Art (MoMA).Les responsables des musées et bibliothèques craignent le pire. Une telle compression budgétaire aurait pour conséquences une diminution des services, du temps d’ouverture des sites et surtout de nombreux licenciements. La New York Public Library devra réduire ses effectifs de 36% et revoir ses programmes à la baisse auprès du public (particulier et scolaire) a précisé au NY Times Paul LeClerc, président de la bibliothèque.
Cette réduction sans précédent s’inscrit dans la volonté du maire de résoudre un déficit de plus de 5 milliards de dollars. L’art et la culture ne sont pas les seuls secteurs à souffrir de la coupe qui touche également l’enseignement et la santé (suppression de postes et fermeture de centres de santé).


mardi 11 mai 2010

La Fondation Cartier sur Dailymotion



Fan de la Fondation Cartier? Retrouvez toute son actualité sur sa page Dailymotion dédiée.
On y retrouve des interviews des artistes exposés - en ce moment le déjanté Takeshi Kitano pour l'exposition "Gosse de peintre. Beat Takeshi Kitano" - mais aussi des vidéos de tous les évènements qui ont lieu à la Fondation. Sur Dailymotion, la fondation fait partie du groupe Cultures TV, le groupe des musées et des lieux culturels français.


Pour découvrir la fondation sur dailymotion, c'est ici

Pour la page dailymotion de Cultures TV, c'est

L'opéra sur iPhone à Strasbourg

Après The English national Opera, The Grand Opera House de Belfast et The San Diego Opera, l’Opéra national du Rhin vient de lancer son application iPhone™ téléchargeable gratuitement. Pour la première fois en France et même en Europe continentale, une maison lyrique a développé une application pour iPhone.

Avec cette application iPhone, la maison strasbourgeoise d’art lyrique propose de suivre en temps réel son actualité, de retrouver l’ensemble des spectacles de la saison, des informations pratiques, des bandes-annonces, des reportages et des photos.

Le public peut également localiser sa position, faciliter sa venue au spectacle grâce aux plans des salles et contacter l’Onr par courriel et par téléphone. Un accès direct à la billetterie en ligne sera prochainement mis en place. L’application iPhone, développée par l’agence interactive advisa (
www.advisa.fr/), est proposée en 3 langues (français, anglais et allemand). Le succès est au rendez-vous avec 400 téléchargements la première semaine !
La
page iPhone du site internet de l’OnR

Lancement de la Cité des Arts et de la Culture à Besançon

La construction de la Cité des Arts et de la Culture, un équipement culturel de taille, a officiellement été lancé par les porteurs du projet en présence du maître d’œuvre, l’architecte japonais Kengo Kuma.

Les responsables du projet et le célèbre architecte japonais de renommée mondiale, Kengo Kuma ont posé la première pierre, mardi 4 mai 2010, du futur bâtiment de la Cité des Arts et de la Culture de Besançon qui abritera le nouveau Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de la ville et le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC).

Pour sa première commande officielle française, l’architecte japonais s’installe en Franche-Comté, une région qui porte la marque de célèbres architectes comme Claude Nicolas Ledoux, Vauban ou Le Corbusier. Le projet du futur grand pôle culturel – lancé en 2007 – prévoit la construction de deux nouveaux bâtiments et la restructuration d’un vieil entrepôt sur l’ancien port fluvial de Besançon sur une superficie de 11 390 m². Le Conservatoire verra sa surface doublée – 7 000 m² – avec 80 salles d’enseignement et sera doté d’un nouvel auditorium. Le nouvel équipement du FRAC comprend deux salles d’exposition, une salle de conférence et un vaste espace de réserve pour ses collections. A quoi s’ajouteront des espaces communs d’accueil, de restauration et la construction d’un centre documentaire.

Le centre culturel se veut être un bâtiment « exemplaire d’un point de vue environnemental et énergétique » ont précisé les responsables du projet à l’AFP. Pièces maîtresses du complexe : la toiture de 1 200 m² qui mêle à la fois, panneaux de verre, aluminium, végétaux et panneaux photovoltaïques et la façade en bois. Des installations écologiques qui répondent aux exigences environnementales dans le but de l’obtention du Label Bâtiment Basse Consommation Effinergie.Le coût total du projet d’un montant de 46,4 millions d’euros sera réparti entre le Comité d’Agglomération (55 %), la région Franche-Comté (30 %) et la ville de Besançon (15 %). Les travaux devraient s’achever fin 2012 et la Cité inaugurée courant 2013.

La Pinacothèque de Paris s'offre un nouvel espace de 3000m²


La Pinacothèque de Paris, un des rares musées privés de la capitale ouvrira en janvier 2011 un nouvel espace qui sera consacré à une collection constituée de prêts de longue durée.

Forte de son succès depuis son ouverture, la
Pinacothèque de Paris installée dans un immeuble Place de la Madeleine a décidé de s’agrandir avec l’ouverture d’un nouvel espace destiné à accueillir les œuvres de sa future exposition permanente, a annoncé Marc Restellini, son directeur au journal Le Monde.
La Pinacothèque va s’étendre sur 3 000 m² supplémentaires dans un immeuble voisin du début du XXe siècle à l’angle de rue de Sèze et de la rue de Vignon, propriété des assurances Allianz. Les deux niveaux – rez-de-chaussée et sous-sol – présenteront plus de deux cents tableaux issus de collections privées françaises et étrangères sous la forme de prêts à long terme.

Ce nouvel établissement, Marc Restellini le veut « transversal », non spécialisé et souhaite mêler les œuvres sans distinction de genre, de mouvement artistique et géographique. Y seront ainsi exposées des œuvres allant des plus grands maîtres classiques comme Tintoret, Rembrandt, Boucher aux plus célèbres artistes modernes parmi lesquels Picasso, Modigliani ou encore Munch et pourquoi pas un Raphaël. La stratégie de Restellini pour convaincre les collectionneurs privée est simple : leur offrir des services qu’ils ne peuvent pas ou ne pensent pas se permettre. Le prêt des œuvres n’est pas rémunéré, mais en échange la Pinacothèque offre aux collectionneurs différentes prestations : la sécurité avec une assurance contre le vol, un programme de restauration des œuvres si nécessaire. Un atelier de restauration et un laboratoire scientifique seront crées. D’après le Monde, la Pinacothèque envisage aussi un contrat de collaboration de cinq ans avec le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.

jeudi 6 mai 2010

Partenariat entre l'Ecole du Louvre et l'ESSEC


L'Ecole du Louvre et l'Essec ont signé un accord de partenariat dans le but de développer une coopération commune dans le domaine de l'enseignement du management culturel.

Les élèves de l'Ecole du Louvre inscrits en première année de deuxième cycle et sélectionnés pourront suivre trois cours à l'Essec. Ce choix s'effectuera parmi les 250 cours proposés par l'école de management avec une orientation vers des cours de gestion ou des cours transdisciplinaires (négociation, management interculturel, éthique et entreprise, etc.) De leur côté, les étudiants de l'Essec pourront suivre des cours à l'Ecole du Louvre en deux temps. Durant la période préparatoire, les étudiants devront s'inscrire à des cours d'initiation à l'histoire générale de l'art programmés sur une année académique. Lors de la période d'approfondissement, ils devront choisir trois cours ou séminaires, proposés dans le programme de deuxième cycle de l'Ecole du Louvre ainsi qu'un cycle de travaux dirigés devant les œuvres, séances se déroulant dans les musées, devant les objets.

Ces cours s'inscrivent dans deux parcours professionnalisants : un parcours orienté vers le marché de l'art (économie et droit du marché, objets d'art), un autre axé sur la médiation (stratégie des musées, rôle des expositions temporaires, etc.)

Les échanges entre l'Ecole du Louvre et l'Essec porteront sur un effectif total de 20 étudiants et débuteront dès septembre 2010.